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Chiffres
- Pensées - Pour ceux
qui partent
Chiffres
RECORDS :
44 000 Km
à vélo en 27 mois
(du 25 juin 2002 au 19 septembre 2004).
23 Pays traversés : USA, Canada,
Mexique, Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa-Rica, Panama,
Equateur, Pérou, Bolivie, Argentine, Brésil, Uruguay,
Chili, New-Zealand, Chine, Népal, Inde, Pakistan, Iran, Turquie.
Plus haute température : 45-55ºC
en Amérique centrale, sud-est Bolivie (basse altitude),
Plus basse température : -16ºC
en dehors de la tente, une nuit au Salar d'Uyuni, sud Bolivie (haute
altitude).
Plus haute altitude à vélo : 5220
m col "Jia Tsuo La" au Tibet (3 cols à plus
5000m).
Le plus de kilomètres en un jour : 190Km
(lac Qinghai Hu, Tibet, juste avant la montée
à 4000m).
Le plus de temps passé sur le vélo à pédaler
en un jour : 9h38 (au compteur, 6h30 à
19h, après Golmud, Tibet. Avec montée de 2600m à
4700m d'alt.).
Vitesse maxi en descente : 90Km/h (Santa
Fe, USA).
Le meilleur pneu : 14 800Km
(dont 2700Km à l'arrière) effectués par
un Michelin 26×1.5 lisse (Amerique Centrale-Sud).
En 820 jours : 71 crevaisons
réparées. Une
20aine de pneu utilisés. 7 chambres à air usées.
36 rayons cassés. La même paire de pédale
(qui roule toujours... plus de 55 000Km !), 2 paires de jantes, 5 cables
de dérailleur arrière, 0 cable de frein changé
(si, si... !).
Environ 4 500 photos dont 600 perdues dans un cd qui n'a plus fonctionné
à mon retour en France (seul cd qui n'avait pas été
copié...).
Hotel : 1 Equateur, 2 Lima, 1 Cusco, 2
LaPaz, 1 Uyuni, 1 Potosi, 3 Pekin, 2 Lanzhou (Chine), 1 Golmud (Chine),
4 Lhasa (Tibet), 1 Zhangmu (Chine), 10 Kathmandou (attente visa Inde...),
13 Delhi (attente visa Iran...), 1 Lahore (Pakistan), 10 Quetta (Pakistan,
maladie...), 1 Zahedan (Iran), 2 Isfahan (Iran), 8 Ankara (hopital...)
= 64 nuits d'hotel.
Camping : 4 (Argentine).
820 jours - 70 (nuits dans un lit
chez l'habitants, sur 150 nuits d'accueil env.) - 64 (hotel, surtout
à la fin pour cause de maladie) = 682 nuits
sous la tente sur 820 jours. (dont 4 campings payants en Argentine)
Trajets non effectués en vélo :
70 km de marche en une journée (Machu-Picchu, le long de la voie
ferrée, la nuit sur des galets)
25Km en pick-up au Guatemala (montées à 15% pendant quelques
jours)
180Km en Pick-up puis 230Km en camion en Argentine (voir récits
"guerre du vent").
170Km en camion entre Punta
Arenas - Puerto Natales, Chili
(pour cause de tempête).
avion Paris-Washington DC (6200Km) + Santiago-Auckland (9700Km) + Auckland-Pékin
(13000Km). Je sais... j'ai honte. Et sans compter les 9300km*2 dûs
au rapatriement depuis le Salvador... doublement honte.
Puis les 230km en train jusque Delhi, puis 4500km (bus + train) après
Lahore et jusqu'en Turquie puisque mon état de santé m'empêchait
de faire du vélo... voir les récits. + 2600Km d'avion
de Ankara à Paris.
Top 5 des
paysages à vélo
Montagnes de Oaxaca (sud
Mexico, décembre 2002) : une route tranquille sans trop de pollueurs
routiers. Après la montée, je redescend dans un climat
équatorial pour découvrir le Pacifique.
Andes Equatoriennes
(juin 2003) : C'est la découverte
des Andes pour moi. On est souvent à flanc de montagne, avec
de superbes vues plongeantes et des cultures jusqu'à la cimes
des montagnes.
Route Nasca - Cusco
(juillet 2003) : très peu de trafic, paysages grandioses et mon
premier col à 4800m d'alt.
Salar d'Uyuni en
Bolivie (aout 2003) : rouler sur
un immense désert blanc accompagné d'un superbe ciel bleu
dans des conditions extrême (-16°C le nuit). C'est le meilleur
souvenir de ce tdmbent.
Lhassa - Katmandou
(juillet 2004) : passage des hauts plateaux Tibétains froids
et désertiques, vers le climat chaud et humide du Népal
en période de mousson. Emotions garanties.
Gros accidents en
vélo :
1. Roue dans plaque d'égout le
5 juillet 2002, Nord de New-York = roue cassée, je la changerai
à Montreal.
2. Violente chute dans une flaque d'huile après les chutes du
Niaguara.
3. Accident avec un gros camion à la frontière Salvador-Honduras.
Vélo broyé à l'avant. Ligfiets/Challenge me donne
un nouveau vélo.
4. Tempête de vent après Coyhaque (Chili, Argentine), chute
à 30Km/h poussé par le vent, jambe droite en sang.
Bilan financier
:
voir la page "équipement,
budget"
Regrets :
Avoir été perdre mon temps
aux USA.
Et bien-sûr la "giardiase", probablement attrapée
au Népal, qui m'a forcé à rentrer précipitamment
le 19 septembre 2004. Mais comment l'éviter ? Même avec
un filtre en céramique, difficile de le sortir devant la famille
qui vous invite...
Pensées
J'étais
déjà plutôt inquiet pour l'avenir du monde, surtout
au niveau écologique... En faisant un tel voyage, je me suis
apercu que (quasi) toutes les populations du monde suivaient exactement
notre contre-exemple et ne rêvaient que d'une chose : possèder
plus de choses (auto, TV, micro, portable, etc.) !
Bien-sûr, on pourrait dédramatiser
en disant que l'être humain s'est toujours sorti de tous les problèmes
qui lui arrivaient (catastrophes naturels, maladies, etc.), mais je
crois, et une très large majorité des scientifiques qui
s'intéressent de près aux problèmes croient maintenant
que l'avenir de l'homme est réellement en danger.
Comme je le dis dans la conclusion de
mon livre, il ne faut pas attendre que les politiques prennent des décisions.
Ils manquent trop de courage pour une telle action et ce serait tout
le fonctionnement de la société qu'il faudrait modifier...,
à commencer par le système économique.
Alors..., c'est à vous et nous
tous d'agir !
CE
QU'IL NOUS RESTE À FAIRE
Tout comme il n'y aurait
plus de guerre si les militaires refusaient d'y aller, l'humanité
serait parfaite si tout le monde s'en occupait... Chacun y peut quelque
chose et peut agir à son échelle.
Ce que Vous et Nous pouvons
faire :
1 - Bien Voter
(j'insiste sur le bien
). Même si tout est pourri, le moins
mauvais est toujours meilleur que le pire. Chaque citoyen a le devoir
de s'informer convenablement et ne pas se laisser duper, ceci pour les
générations futures.
2 - Manifester
! Tous dans la rue ! Le monde s'est amélioré parce que
des gens ont lutté (Révolution Française, Mai 1968,
etc.). Les mani-fête-actions sont aussi des lieux de vie sociale,
des lieux de rencontres où l'on apprend à se connaître
pour mieux s'entraider, s'aimer.
3 - Refusez la publicité
en l'écrivant sur votre boîte aux lettres. Chaque ménage
français reçoit en moyenne 40 kg de prospectus par an
qui coûtent aux collectivités locales plus de 225 millions
d'euros (poubelles, recyclage, etc.). Ces réclames génèrent
frustrations et jalousie. Arrêtez de trop regarder la télé,
écran hypnotiseur contrôlé par les industriels et
les financiers.
4 - Passer d'un statut
de con-sot-mateur à un statut de consom'acteur, acteur dans sa
consommation. Chaque achat est un vote ! Les citoyens votent
aussi à la caisse.
Favoriser les produits locaux. Dans les années 30, Gandhi
nous disait déjà " chacun, dans son milieu, doit
s'efforcer d'aider ses voisins en donnant préférence à
leurs produits sur les produits étrangers ".
N'achetez pas hors-saison, par exemple les fruits qui viennent
de l'autre bout de la planète et qui ont nécessité
une énorme pollution dans les transports ou pour la réfrigération
(sachez qu'il faut 1 litre de fuel pour produire une salade de serre
chauffée).
Boycotter les multinationales ayant une politique extrêmement
néfaste pour le monde.
Évitez la grande distribution au profit des commerces de proximité.
Favorisez l'auto-production alimentaire avec un potager ou achetez
des produits venant de l'agriculture biologique.
Préférez les produits de qualité aux produits
" discount " que l'on doit remplacer plus souvent (hi-fi,
chaussures, mobilier, etc.).
Plutôt que d'acheter du neuf, achetez du vieux dans les dépôts-ventes,
braderies, petites annonces, etc. Prêtez-vous les uns les autres,
des outils, des livres, des CD, ou même votre voiture. Pour les
cadeaux (anniversaire, Noël, etc.), offrez une place de spectacle
ou quelque chose de vraiment utile plutôt qu'un gadget matériel
qui finira à la poubelle.
Évitez les rénovations inutiles. Tout ce que vous changez
et jetez a coûté cher à la nature.
Participez à la journée sans achat (fin novembre) pour
montrer au monde votre mécontentement et votre prise de conscience
vis-à-vis de cette dynamique de destruction de la planète.
Tout ce qui n'est pas acheté est énergie économisée,
pollution évitée, et ressource conservée pour les
générations futures.
Existez par vous-même au lieu de chercher à combler un
vide existentiel avec des objets.
5 - Mangez moins de
viande. L'élevage intensif participe autant à la destruction
de la forêt amazonienne (pour en faire des pâtures) qu'à
la pollution des sols et de l'eau par les excréments. Sans compter
que les tonnes de céréales qu'ingurgitent les bovins permettraient
d'éliminer la famine dans le monde. Un buf assure 1
500 repas, les céréales qui ont permis de nourrir ce buf
permettraient d'en assurer 18 000. Il faut dix fois plus d'eau (soit
15 000 litres) pour produire 1 kg de viande de buf que pour produire
la même quantité de céréales. Ne pas manger
de viande n'est pas forcément mauvais pour l'être humain
: beaucoup de très grands sportifs sont végétariens
(20 % des marathoniens).
6 - Buvez l'eau du
robinet. Dans les années 1970, le volume annuel d'eau embouteillée
vendu dans le monde était d'environ 1 milliard de litres. En
2000, il était de 84 milliards de litres ! Que s'est t-il donc
passé ? Pourquoi cette soudaine soif d'eau embouteillée
? Les robinets auraient-il déconné ? Pour obtenir les
plus de 89 milliards de litres d'eau minérale distribués
aujourd'hui dans le monde, on utilise 1,5 million de tonnes de plastique
; sans parler de la pollution dû au transport : 89 milliards de
tonnes à déplacer ! Quand vous achetez une bouteille d'eau
de grande marque, vous financez aussi la multinationale qui s'approprie
partout dans le monde des sources d'eau au détriment de la population
locale. L'eau est un bien commun à tous les êtres vivants,
comment peut-on accepter qu'une personne s'en accapare pour la revendre
et s'enrichir ?
Contrairement à ce que prétendent certaines publicités,
l'eau en bouteille est souvent plus mauvaise que l'eau du robinet, car
elle est moins contrôlée.
7 - Refusez les sachets
plastique. Ils représentent 100 000 tonnes de déchets
annuels, et il faudra 100 à 400 ans pour qu'ils se dégradent
naturellement. En France, il se distribue 17 milliards de sacs plastique
par an, soit 540 par seconde..., et ils ne sont utilisés en moyenne
que 20 minutes avant d'être jetés ! Pour faire ses courses,
mieux vaut emporter son panier.
Évitez d'acheter des produits sur-emballés. Préférez
les grands conditionnements. Au savon liquide en flacon, préférez
le savon de Marseille sans emballage. D'une manière générale,
évitez les produits jetable (mouchoirs en papier, serviettes
en papier, couverts en plastique, rasoirs jetables, etc.) au profit
des produits qui durent. À terme, c'est plus économique.
Même les sacs biodégradables polluent, il faut penser à
l'énergie utilisée par les machines qui les produisent
8 - La consommation de
papier en France est passée de 1,2 million de tonnes en 1950,
à 11,4 millions de tonnes en 2000. Diminuez la consommation de
papier en imprimant en recto-verso par exemple. N'imprimez pas ce que
vous pouvez lire sur votre écran d'ordinateur.
9 - Afin de protéger
la forêt amazonienne, n'achetez pas de bois tropical (teck,
moabi, azobé, etc.) et contentez-vous des variétés
locales (chêne, châtaignier, merisier, noyer, etc.). La
France est le troisième importateur mondial de bois tropical.
Depuis 1990, 9 millions d'hectares de forêt tropicale disparaissent
chaque année ; c'est l'équivalent d'un terrain de football
toutes les 2 secondes.
10 - Triez vos déchets,
même si vous n'y êtes pas forcés : conteneur à
verre, compostage des déchets organiques (un trou dans le
jardin ou un bac composteur sur le balcon), etc.
11 - Évitez d'utiliser
des produits toxiques (vaisselle, nettoyage maison, jardinage, etc.).
Limitez l'utilisation de détergents. De même pour les médicaments,
il faut savoir que les substances que vous avalez se retrouvent après
dans vos selles et polluent par la suite les cours d'eau. En France,
94 % des cours d'eau et 75 % des nappes souterraines sont pollués.
12 - Diminuez votre consommation électrique. Débranchez
tous les transformateurs et systèmes de veille grâce à
des multiprises avec bouton d'extinction. Évitez les appareils
électriques non indispensables tel le sèche-linge ou le
fer à repasser. Un cycle de lavage du linge à 30°C
consomme 3 fois moins d'énergie qu'un cycle à 90°C
et 25 % moins qu'un cycle à 60°C. Évitez d'ouvrir
trop souvent et longtemps la porte du réfrigérateur. Dégivrez
le régulièrement : 5 mm de glace sur ses parois et sa
consommation double. Choisissez des appareils à faible consommation
: de classe A, des ampoules au néon, etc.
Évitez les radiateurs électriques qui sont une aberration
énergétique : dans les centrales, on transforme la chaleur
en électricité et le radiateur électrique transforme
à nouveau cette électricité en chaleur. Résultat
: il y a 70 % de perte énergétique dans l'opération
! Le chauffage électrique est d'ailleurs interdit en Suède,
au Danemark, etc. Le mieux est de bien isoler la maison. Concernant
la température intérieure, 1°C de moins apporte 7
% d'économie.
13 - Évitez
les piles. Depuis janvier 2001, les commerçants ont l'obligation
de récupérer les piles usagées, mais 70 % d'entre
elles finissent à la poubelle... ou dans la nature. Les piles
rechargeables, c'est mieux, mais cela crée aussi des déchets
dangereux.
14 - Balancez votre
voiture ! (je sais, vous n'êtes pas d'accord). Bon
,
réduisez au moins vos déplacements, surtout ceux pour
faire 3 km ! Faîtes l'effort de les regrouper et de ne pas prendre
votre voiture pour une petite course qui peut attendre.
Sur autoroute, en roulant à 110 km/h au lieu de 130 km/h vous
économisez 20 % de carburant.
La construction de routes et d'autoroutes participe également
à la détérioration de l'environnement, d'autant
plus quand celles-ci entraînent une augmentation du trafic
,
ce qui est souvent le cas ; c'est un cercle vicieux.
Évitez absolument d'utiliser la climatisation, qui entraîne
une surconsommation de carburant de 15 à 35 %. Alors qu'en 1985,
seulement 1,5 % des véhicules étaient équipés
de climatisation, aujourd'hui, le taux est de 90 % ! En sommes-nous
plus heureux ?
En ville, un 4×4 consomme 40 % de carburant de plus et occupe
plus d'espace qu'une voiture moyenne.
Acheter une voiture neuve, qui pollue moins, plutôt qu'une voiture
d'occasion, n'est pas " écologique ". N'oublions pas
l'énergie utilisée pour la construction
Gardez à l'esprit qu'en consommant du pétrole, vous vous
rendez aussi responsable des " guerres du pétrole "
(Irak, Afghanistan, Iran ?, etc.).
Prenez les courageux qui font du stop !
15 - L'avion
Je
regrette beaucoup de l'avoir autant utilisé durant mon périple
autour du monde. J'avais probablement trop d'argent, puis je ne réfléchissais
pas assez. Pour compenser cette pollution, je me suis condamné
à ne pas avoir de voiture. Cela fait plus d'un an et demi que
je suis rentré et je tiens ma promesse ; j'espère pouvoir
la tenir encore longtemps.
Chaque jour, plus de 10 millions de tonnes de kérosène
sont brûlées par les avions dans l'atmosphère !
L'avion présente une consommation d'énergie par passager
et par kilomètre de 80 g d'équivalent pétrole,
contre 57,6 pour la voiture et 15,2 pour le TGV (électricité
française). Nous ne sommes encore qu'une infime partie du monde
à profiter de ce moyen de transport, mais son utilisation augmente
de 8 % par an. Au rythme où il croît, dans 30 ans le transport
aérien aura le même impact sur l'effet de serre que l'ensemble
des transports terrestres. Cela dit
, dans 30 ans, il n'y aura
probablement plus de pétrole
(l'A380 consomme 17 000 litres
à l'heure !).
Partez en vacances en train ou à vélo, mais NE PARTEZ
SURTOUT PAS EN AVION !
Prenez plutôt le train. Un aller-retour Paris - Marseille en train
émet seulement 20 kg de CO2 par personne, contre 300 kg pour
une voiture modèle " espace " gazole. Un simple aller-retour
Paris - San Francisco en avion émet 6 000 kg de CO2 par personne,
soit l'équivalent de trois années d'utilisation moyenne
d'une voiture en France !
On pourrait donner encore beaucoup d'exemples d'actions pour la prévention
de la planète. Le plus souvent, il ne s'agit que de bon sens.
Consommer moins, donc travailler moins, signifie aussi avoir plus de
temps pour soi et les autres.
http://www.ademe.fr
http://antivoitures.free.fr/
http://www.decroissance.org/
Pour
ceux qui partent
Le voyage tue l'imaginaire
La
lecture de beaucoup de récits avant le départ m'a fait rêver
et idéaliser un tel voyage. Sur le terrain, on se rend compte que
ce n'est pas aussi formidable que ce que l'on peut lire dans certains
livres (je ne parle pas du miens..., et encore...).
C'est un peu comme lorsqu'on regarde un film dont on a déjà
lu le livre. Le livre était mieux, car il nous permettait d'imaginer
et de rêver. Vous contruisiez votre propre rêve...
Voilà pourquoi la réalité est moins belle que l'imaginaire.
Dans la préparation
Bien
repérer les itinéraires mais pas trop : "En route,
le mieux c'est de se perdre. Lorsqu'on s'égare, les projets font
place aux surprises et c'est alors, et seulement que le voyage commence".
Nicolas Bouvier.
Eviter
au maximum l'avion : Au rythme actuel, la contribution des transports
aériens à l'augmentation de l'effet de serre doublera d'ici
20 ans.
Un aller-retour Paris-Marseille en train émet seulement
20Kg de CO2 par personne, contre 300Kg pour une voiture
modèle "espace" gazole.
Un simple aller-retour Paris-San Francisco en avion émet 6000Kg
de CO2 par personne, soit l'équivalent de trois années
d'utilisation moyenne d'une voiture en France ! (doc
"fiche transport" )
Laisser
tomber les sponsors. À moins que vous ne sachiez faire des
économies...? Dans ce cas, je vous plains car vous ne serez jamais
vraiment libre financièrement.
Faire
un site web surtout pour les récits, pour vous et les lecteurs.
C'est un bon exercice. Si vous voulez écrire un livre, il
faut le faire en route (du moins en partie). Après le retour, l'envie
d'écrire disparait. Vous n'êtes "plus dans le coup"
et pris par trop d'autres choses.
Rencontrez
avant de partir un ex-tourdumondiste afin qu'il vous transmette rapidement
une partie de ses connaissances et que vous sachiez où aller.
En
cas de maladie (giardiase, pour moi) : comme d'habitude, il ne faut pas
trop faire confiance et voir plusieurs médecins. Il vaut mieux
s'informer fortement sur sa maladie et essayer de prendre les choses en
mains (on est jamais mieux servi que par soi-même...).
Partez jeune
!
Rajout de juin 2013 : Partez
jeune et ne repoussez pas ce genre de voyage... Sinon vous le
regretterez toute votre vie (plus ou moins fortement selon les personnes).
Jeune, car c'est souvent à ce moment là qu'on a
le plus de liberté. Jeune, car c'est à
cette période que le corps s'adapte le mieux : vous souffrirez
moins et vous fortifierez votre corps pour longtemps grâce à
l'effort d'endurance effectué durant ce grand voyage.
Puis... un accident est si vite arrivé : par exemple, depuis que
j'ai été percuté par une camionnette à Toulouse
(octobre 2010, alors que j'attendais sagement à un feu rouge...),
j'ai le ménisque fissuré et je ne peux plus effectuer de
longue distance à vélo.
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