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Diverses informations pour ceux qui
partent
SACOCHES
Sacoches imperméables avec bonne fermeture étanche indispensable.
Le mieux est les fermetures que l'on roule. Ne prenez pas des sacoches
trops lourdes. Quand je suis arrivé en Amérique du Sud (Equateur,
Pérou, etc.), j'ai mis un petit câble avec cadenas les reliant
entre elles pour empêcher le vol.
Organisation :
- essayer de mettre les deux tiers de la charge à l'avant, la roue
arrière supportant déjà votre propre poids ; ceci
implique donc l'installation à l'avant de porte-bagages (surbaissés).
Pour les bents, les bagages seront à l'arrière (plus aérodynamique),
et votre corps sera plus sur la roue avant... ;
- afin d'éviter la répétition d'arrêts longs
qui coupent les jambes, organiser les sacoches de telle sorte que vous
n'aurez à ouvrir les sacoches arrière que pour la halte
nocturne : mettre la nourriture, l'appareil photo, les cartes, etc., à
l'avant. Pour l'eau, j'utilise une poche à eau avec un tube d'aspiration
;
- afin de satisfaire à peu de frais la soif de richesses des douaniers,
policiers ou autres véritables voleurs, placer en évidence
(en haut de sacoches par exemple) des babioles (stylos
), de la petite
monnaie et autres leurres (carte bleue périmée
). Vos
véritables réserves d'argent seront cachées (voir
cousues) ailleurs ;
On peut partir avec un petit sac à dos en plus (encore du poids).
Je n'en avais pas, ça ne m'a pas trop gêné.
PHOTOS
Vu le grand nombre de photos que vous allez prendre, je conseille l'appareil
numérique. Cher à l'achat, mais plus rentable à la
longue. Je compte 5 photos par jour en moyenne. Prenez bien soin de sauvegarder
vos photos sur 2 ou 3 cd et d'en envoyer 1 ou 2 en France, tout en demandant
à ce que quelqu'un les recopie et les vérifie (un disque
dur est parfois plus fiable qu'un cd, donc on peut aussi recopier sur
un disque dur).
A mon retour en France, au bout de 2,5 an de voyage, j'ai eu la mauvaise
surprise de voir qu'un des cds que j'avais envoyé n'avait pas été
recopié. Evidemment, ce fut le seul cd qui ne fonctionna pas (pas
du tout...), alors qu'il avait fonctionné à sa reception,
1,5 an avant. Et je perdis toutes les photos à partir du Salvador
jusqu'à Lima (Pérou). Environ 1000 photos de perdu... Heureusement
qu'il me restait celles du site web.
ELECTRIQUE
Le panneau solaire devient presque indispensable pour recharger votre
appareil numérique. Un petit de 5W suffit pour recharger l'appareil
numérique, la lampe frontale, et écouter des cassettes audios
la journée.
Le mieux et d'utiliser une petite batterie au plomb, c'est ce qu'il y
a de plus résistant.
Pour lire la nuit, je vous conseille de vous faire un petit système
avec 1 diodes blanches (très faible consommation).
Page "electrique"
TENTE
Grande tente ou petite tente ? Si vous êtes seul, je conseille une
tente de 2 places. Si vous êtes à 2, une tente de 3 places.
Quand on part juste quelques semaines, on peut se passer de confort, mais
pas quand on part des mois, des années. Cela dit, le fait d'avoir
une très grande tente avec une avancée vous pousse à
y rester. Et vous n'admirez plus les couchés de soleil et la nature.
Avec une petite tente, vous vivez plus dehors en profitant davantage du
paysage. Ne prenez donc pas trop grand.
Il y a beaucoup de modèles de tente. Si vous allez dans des pays
très chauds, je vous conseille une tente dont la grosse toile (contre
la pluie) se détache. Et si vous avez l'intention de camper pratiquement
tous les jours, il faut une tente rapide à monter.
Les tubes en aluminium c'est léger mais ça casse aussi,
je préfère ceux en fibre de verre.
Pour les sardines, la fibre c'est très légers et solide.
Pour les pays aux sols très durs (nord du Chili, Argentine, etc.),
vous pouvez utiliser des gros clous de charpentiers.
Il faut une fermeture très solide. On peut mettre du beurre de
cacao pour faciliter le glissement. Au bout d'1 an et demi, la fermeture
de ma tente ne fermait plus bien par endroit. J'ai resserré le
"fermeur" [photo],
le problème a été résolu.
Tandem ?
D'après ce que j'ai pu voir, le seul intérêt du tandem,
c'est que l'on roule à la même vitesse. La personne à
l'arrière peut aussi facilement prendre des photos ou filmer en
roulant. Sinon, c'est plus dur dans les montées et c'est des galères
supplémentaires (problèmes avec les freins qui chauffent,
les pneus qui ne supportent pas le poids, etc.).
Voleurs
- pendant la nuit, mettre des clochettes sur le vélo (ou tout objet
potentiellement sonore, comme des casseroles) afin d'être réveillé
en cas de tentative de vol. Pour ma part, j'ai modifié mon anti-chiens
à ultra sons en puissante sirène qui se déclenche
dès qu'on bouge le vélo (avec un fil de nylon) ;
- pendant la nuit, garder le maximum à l'intérieur de la
tente afin de tout protéger de l'humidité. Moi je laisse
les sacoches peu importantes sur le vélo mais recouvre le tout
d'une grande bache fixée par le bas.
La route
- Eviter d'utiliser la position dite "en danseuse", car les
déséquilibres latéraux successifs provoquent la torsion
et l'usure accélèrée des rayons. Pas de problème
en bent... On
peut aussi fixer les rayons avec du fils de fer (au milieu, quand ils
se croisent) pour consolider la roue ;
- après le changement d'un rayon, mettre un scotch sur le rayon
neuf pour le retrouver, car c'est celui-là qu'il faudra retendre
ou détendre en priorité en cas de voile ;
- changez de vitesse avant que la nature du terrain ne vous l'impose (sinon,
le changement sera plus difficile et abîmera tout le système
de transmission) ;
- la chaîne du vélo s'usant plus vite que le pédalier
et les pignons, il est conseillé d'utiliser deux chaînes
et de faire un changement tous les 1000Km env. Sauf en bent où
se serait trop lourd ;
- pour éviter de plier ou casser par exemple les poignées
de freins, la selle, ou le guidon, il est conseillé de ne pas trop
les serrer. En cas de chute, ça se déplacera plutôt
que de casser ;
- dans les grandes descentes, éviter d'aller trop vite pour freiner
brutalement. Au contraire, freiner régulièrement par petits
coups. Sinon, cela peut entraîner la surchauffe voir l'éclatement
de votre pneu (surtout en tandem). Et n'oubliez pas que les descentes,
c'est le plus dangereux... ;
- pour garder l'eau des bidons au frais : les entourer de chaussettes
mouillées (il y a refroidissement pendant la phase d'évaporation)
;
- si vous pédalez sous la chaleur, un bon truc : portez un bob
et mouillez-le régulièrement ;
- si un chien vous menace et que vous n'avez pas la possibilité
de fuir rapidement (bas d'une grande côte) : s'arrêter, faire
face en brandissant une pierre, barre, etc. (mais ne pas la lancer, sans
quoi le chien pourrait attaquer), puis s'éloigner à pied.
Si le chien vous mord, surtout ne tirez pas (il tirerait encore plus),
suivez-le et donnez lui un bon coup de poing sur le museau (ou utilisez
votre bombe lachrimo ou couteau). A propos des armes de défense,
je crois que la meilleure arme est un système à décharge
électrique (c'est très efficace, discret et autorisé
dans tous les pays contrairement aux bombes) ;
- dans les pays où le camping sauvage est interdit : lors de la
recherche d'un site, s'éloigner de la route en prenant bien soin
de ne pas avoir été vu ; de plus, ne jamais utiliser de
lampe ou faire de feux afin de ne pas être bêtement repérés.
Cuisine
- Éviter de manger des fruits ou légumes crus qui n'ont
pas été lavés par vos soins ou devant vos yeux dans
de l'eau propre. Peler les fruits et les crudités une fois lavés
;
- emporter des bouillons cubes Maggi "végétal"
(les bouillons au buf étant suspects) : légers à
transporter, et riches en gras et sels minéraux (dans les moments
difficiles, diluer ces bouillons dans de l'eau et les boire en soupes)
;
- pour les popotes en aluminium, possibilité de faire la vaisselle
avec des petits cailloux (moins fatigant et tout aussi efficace), bien
rincer après ;
- comme les réchauds multi-carburants sont très salissant,
il faudra vous faire une "housse pour gamelles" (en cuir) ;
- en Amérique je me faisais régulièrement des crêpes
le matin avec juste de l'eau et de la farine. J'ai fini par abandonné
ma poéle en Nouvelle-Zélande mais je l'ai beaucoup regrêté.
- avoir toujours un peu de semoule et de sucre peu dépanner.
Pâtes à l'eau (sans rien),
pâtes à l'huile d'olive, pâtes au fromage, pâtes
aux oignons, pâtes aux carottes, pâtes aux petits pois, pâtes
aux saucisses, pâtes au thon, pâtes aux courgettes, pâtes
à la chili con carne, pâtes à la mayonnaise, pâtes
à la moutarde, pâtes au ketchup. Je me suis arrêté
là pour le moment...
Santé
(voir aussi la page "Notes
sur le secourisme".)
- pour se réhydrater, composer le mélange suivant : 1 litre
d'eau + 1 cuiller de sel + 8 cuillers de sucre ;
- en cas d'insolation sévère : enlever les vêtements
; couvrir avec des tissus mouillés ; ventiler ;
- en cas de mal d'altitude : boire beaucoup et dormir à une altitude
moins élevée que le pic atteint durant la journée
;
- en cas d'hypothermie : porter un chapeau (la déperdition de chaleur
est très importante au niveau de la tête) ; boire beaucoup
; prendre du sucre ; prendre des liquides chauds ; éviter le feu
et l'alcool ; si possible, prendre un bain ;
- dans les pays chauds, s'arrêter de temps en temps pour s'allonger
sur le sol chaud successivement sur le ventre et sur le dos (5 minutes
chaque côté) est un bon moyen de détendre les muscles
;
- le coca est un meilleur ami du cyclo que l'eau (pour le sucre) ;
- boire chaud lorsqu'il fait chaud (thé, café) ;
- si la nuit est particulièrement froide, mettre le bas du sac
de couchage dans une sacoche / un sac à dos (les pieds sont les
plus sensibles) ;
- emporter votre carte de groupe sanguin, vous gagnerez du temps en cas
de coup dur.
Pour purifier l'eau
- Micropur forte, qui contient des sels d'argent. 3 gouttes par
litre, 2h d'attente (tut même les kystes de Giardiase en attendant
au moins 2h). Attention, si vous surdosez, vous pouvez détruire
la flore de votre intestin.
- Chlore (hydrochlorazone), eau de javel. Ca donne un mauvais goût
et ça ne tut pas les amibes / giardiase, etc.
- Acide citric. J'en ai utilisé au Mexique et en Amérique
Centrale. 3 gouttes par litre, 15mn d'attente. Ca suffisait pour tuer
les petits microbes causant des petites diarrhées. Pratiquement
sans gout.
- Permanganate de potassium (produit marron) : sert surtout à
désinfecter l'eau avant le lavage des aliments. J'en trouvais beaucoup
au Mexique. Ca doit donner une lègére teint rosée
à l'eau.
- Les filtres à céramique. Du poids en plus à
transporter. Il faut pomper, mais l'eau est tout de suite utilisable.
Ca bloque même les amibes, et c'est sans gout.
- Acheter des bouteilles d'eau. C'est très cher à
la longue, puis ça produit une quantité de déchets
phénoménale. Puis c'est encourager les multinationales comme
Coca-Cola, Danone, etc. à s'accaparer les ressources mondiale en
eau : [eau.txt]
- Faire bouillir l'eau. La meilleure solution en théorie
mais difficilement faisable dans la pratique puisqu'à vélo
on boit facilement jusqu'à 8 litres par jour... Ca voudrait dire
passer environ 2h30 chaque jour pour bouillir de l'eau. Le réchaud
serait usé en 6 mois. Remarque, si vous ne faites bouillir que
pendant 7mn, c'est parfois le même que rien (je m'en suis rendu
compte) : 10mn minimum ! Et 15mn en haute altitude (car l'eau boue à
50-60°C) ou avec de l'eau très froide.
Remarque : arrivé au Népal, j'ai attrappé une giardiase,
probablement à cause de l'eau... j'ai du rentrer en France précipitemment,
6 mois après je n'étais toujours pas remi... voir dans la
partie récits, Turquie.
Administratif
- toujours avoir des photos d'identité d'avance pour les visas
;
- avoir un passeport dont la validité est supérieure à
6 mois (nombre de pays l'exigent) ;
- avoir des photocopies des papiers essentiels : assurance, passeport,
etc. Evidemment, placer ces photocopies à un endroit différent
des originaux
Vous pouvez aussi les scanner et les mettre sur une
boîte d'email ;
- garder tous les reçus : hôtel, change, etc. Ils pourraient
vous être demandés à la frontière et ça
peut être de précieux souvenir (à mettre dans le carnet
de route) ;
- pour le change officiel, se faire établir un certificat : nom,
date, signature officielle, taux de change, somme exprimée dans
les 2 devises.
- Je conseille fortement de sauvegarder (en recopiant sur papier ou sur
fichier informatique que vous envoyez en France) régulièrement
votre carnet d'adresse. Car celui-ci est très vulnérable
: perte, vol, accident comme celui que j'ai eu au Salvador (où
mon journal de bord fût broyé en milles morceaux, mais j'avais
des sauvegardes), etc.
Argent
- attention à la fausse monnaie, surtout sur les grosses coupures
(plus rentables à imiter) ;
- si quelqu'un veut vous acheter des dollars au noir, refusez en disant
que vous avez besoin des reçus de change à la frontière
;
- si vraiment vous avez recours au change illégal, respectez ces
quelques règles essentielles : isoler le vendeur, ne jamais être
au centre d'un groupe, annoncer les sommes, ne pas sortir l'argent de
suite, exiger des petites coupures (moins intéressantes à
falsifier), faire sortir l'argent de l'autre en premier, ne pas laisser
l'autre recompter ;
- planquer l'argent : n'en garder qu'un peu, en évidence et accessible
: pour payer vite les petites courses ou pour satisfaire les voleurs et
les ripoux qui n'iront pas, avec un peu de chance, chercher plus loin
;
- toujours avoir de la menue monnaie sur vous : pour faire l'aumône,
pour les petites courses, pour les petits bakchichs, pour les endroits
isolés où l'on ne pourra vous rendre la monnaie, etc.
- si des ripoux veulent un bakchich ou des voleurs de l'argent, sortir
des traveler-cheques, en disant qu'il faut échanger personnellement
ces papiers dans des grandes villes : l'individu, ne sachant ce que c'est,
abandonnera peut-être.
Savoir vivre
Les règles de savoir-vivre différents selon les pays. Reportez-vous
aux sections "savoir vivre" des guides LonelyPlanet.
Cartes routières
La précision nécessaire dépend principalement de
la densité des routes.
Pour l'Amérique latine, j'avais des cartes au 1/ 4 000 000. Et
ca suffisait car j'y voyais déjà toutes les routes et pistes.
Une carte plus précise ne m'aurait rien apporté.
En France par exemple, comme le réseau routier est extrêment
dense, il faut du 1/100 000.
Ce qui est assez pratique aussi, c'est d'avoir le relief du terrain sur
la carte. Sur les cartes ITM, il y a aussi des petits textes d'infos historiques.
Par contre, au niveau précision, ITM n'est pas très bon
(villes positionnées sur les routes alors qu'elles sont à
10Km de la route, erreurs entre piste et macadam, etc.).
Sac de couchage
J'étais parti avec un ProGuard de Pronor SARL (27 Allée
Bourgoin - 91250 Saintry-sur-Seine - Paris). Fait avec de la fibre polyester
(lavage à 30°C à la main). Le constructeur disait :
-20°C confort et -30°C extrême. Mais à partir de
-10°C, même fortement habillé (3-4 couches avec combinaison
Goretex), je ne pouvais plus dormir correctement.
J'en déduit donc que si vous voulez passer des nuits correctes
dans des endroits ou la température extérieure descend en
dessous de -10°C (il fait entre 2°C et 5°C de plus dans la
tente), il faut absolument un sac de couchage avec du duvet d'oie.
Les endroits où j'ai eu de gros problèmes avec le froid
: région du Salar d'Uyuni (Bolivie, -16°C et ca peut descendre
jusqu'à -30°C...),
Chaussures
En général, les gens qui partent faire des grandes randonnées
à vélo prennent des chaussures de montagne. Mais en bent,
même avec une grosse semelle, on a vite des problèmes de
circulation du sang dans les pieds (des "fourmies"). Donc, pour
ceux qui partent en vélo couché, je conseille fortement
des chaussures cycliste, équipées d'une semelle en plastique
dur, alu ou carbone.
Personnellement, au début j'étais parti avec une paire de
chaussures cycliste et une paire de chaussures montagne (dont je ne me
servais jamais). Après l'accident au Salvador qui m'a permi de
rentrer en France, je suis reparti avec une seule paire de chaussures
montagne légères et étanches : Asolo Goretex (70euros).
C'était bien pour les jours de pluie, mais quand je roulais beaucoup
en appuyant fortement et longtemps sur les pédales sans faire beaucoup
de pauses, j'avais quelques petits problèmes de circulation du
sang dans les pieds. Donc, je suis repassé aux chaussures cycliste.
L'effort est mieux transmis, c'est plus léger, et tant pis pour
la pluie. De toutes facons, quand il pleut, le mieux c'est de rester dans
la tente et lire.
LA MUSIQUE
Je crois que c'est quand même intéressant d'avoir un peu
de musique sur soi. Et c'est surtout important quand vous êtes sur
une route très bruyante et pleine de camions. Pour supporter un
tel vacarne et vous remonter le moral, rien de tel qu'une bonne musique
!
Une petite radio (FM/AM) c'est bien mais il faut savoir que dans la plupart
des pays (Amérique Latine) c'est plustôt le bordelle sur
les fréquences. On recoit mal et les stations se marchent dessus.
Puis la musique que vous entendez le plus, c'est comme en France, c'est
les musiques commerciales qui ne sont pas les meilleures. Puis les fréquences
sont égalements bourrés de publicité. C'est bien
au début pour apprendre la langue, mais ca fini par lasser.
Donc vaut mieux emporter votre propre musique.
Vous n'êtes pas obligé de vous charger énormement.
Les lecteurs cd, c'est assez fragile, surtout si vous roulez sur de la
piste (en sachant que l'on écoute pas sur piste). Le plus fiable
c'est les cassettes. Il faudra quand même penser à bloquer
les bandes pour ne pas qu'elles s'emmélent quand vous roulez sur
de la piste.
Le walkman : il faut prendre un walkman avec radio analogique et pas digitale
car vous allez passer votre temps à changer les stations. L'autoreverse
c'est pas indispensable. Je dirais même que c'est bien parfois de
faire travailler vos mains pour retourner la cassette (je fais ca en roulant
sans problème). Il faut aussi faire attention de ne pas prendre
un walkman avec un boitier métalique ou même juste avec quelques
parties métalliques. Le maximum de plastique ! Car si vous chargez
les batteries avec une dynamo, les parties metalliques vont récupérer
tous les parasites.
Le casque, je conseille des petits écouteurs. Testez-les bien avant
de partir car s'il sont trop gros, vous allez avoir mal aux oreilles.
Il faudra aussi rajouter une petite pince pour que le cable ne tire pas
trop sur les écouteurs, ce qui les ferait tomber. Vous pouvez aussi
rallonger le cable. C'est lui qui fait antenne. Plus il est long et plus
la réception sera bonne (ou moins mauvaise). Pour ne pas emméler
le cable, vous pouvez rajouter un petit bout de tuyau : photo.
Déroulement
d'une journée en Amérique du Nord
Au lever du jour (vers 6h),
je suis en général réveillé par les oiseaux
qui revivent après une nuit de ténèbre. Comme je
n'ai pas encore fait mes 9h de sommeil, je me ré-endors jusque
8-9h, là j'ai dormi plus de 10h, c'est bon. J'annote sur un fichier
excel de mon PSION toutes les photos numériques prises la veille,
puis remplit mon carnet de route. Donc 1h plus tard, et déjà
10h, je sors de la tente. J'enlève la grande bâche qui cache
et protège de la pluie le vélo, j'essaie de mettre en plein
soleil les habilles qui doivent sécher et le panneau solaire, puis
je déjeune : thé avec tartines de confiture ou crêpes
au sucre (mais ça me prend une heure de plus, donc j'essaie d'éviter...),
et quelques fruits. Je me lave bien les dents, puis range soigneusement
toutes mes affaires. Sachant que tout le matériel doit tenir au
moins 4 ans, j'y fais très attention. Après avoir tout bien
rangé et attaché sur le vélo (il n'y a que deux gros
élastiques), je vérifie soigneusement que rien n'est resté
au sol.
Normalement, je ne pose rien directement sur l'herbe, mais tout dans la
tente ou sur la bâche-vélo ; donc je ne peux rien oublier.
Dans tous les cas, pour la journée il faut toujours prévoir
le pire... donc pouvoir accéder rapidement au sac à outils
(en cas de crevaison), aux vêtements imperméables (s'il pleut),
et aménager l'intérieure des sacoches de façon à
ce que rien ne soit cassé en cas de choc très violent (appareil
photo bien protégé, bouteille d'huile bien fermée
et recouverte d'un plastique, etc.).
Vers 12-13h, je décolle. Dans la journée, je fais à
peu près une pause de 15mn toutes les heures pour manger quelques
fruits ou des tartines de confiture. Vers 17h30, je commence à
rechercher un endroit pour faire le plein d'eau (bidon de 5 Litres). En
général je vais dans les toilettes d'un restaurant, trouve
un robinet le long d'un mur, ou demande à quelqu'un qui arrose
sa pelouse, dans le pire des cas, je sonne chez un particulier. Vers 19h
(1h avant le couché du soleil), je me trouve un bon terrain de
"camping gratuit". Il ne faut pas trop de bruit (s'éloigner
de la route), une surface plutôt plane, et surtout pas trop de moustiques
(éviter les forêts et les bord de rivière). Si vous
voyez un moustique en arrivant, vaut mieux partir car il y en aura beaucoup
d'autres. La première chose que je fais une fois le terrain de
camping choisi, c'est de remplir ma bassine pliable d'eau, y nettoyer
mon maillot, puis m'y laver. Je plante alors la tente. Faites attention
où vous plantez votre tente, vérifiez bien la surface (trous,
pierres, etc.), si vous vous mettez sous un arbre, levez la tête
et regardez s'il n'y a pas une grosse branche prête à tomber.
Pensez au pire ! La tente dois toujours être parfaitement montée
avec des sardines bien fixées dans le sol... ce n'est pas en pleine
nuit sous la tempête que vous pourrez mieux fixer le tout. Après
je mange mes 300g de pâte. Je me lave bien les dents, puis étend
sur le vélo une grande bâche (en polyester, léger
et pas cher) que je fixe avec 3 élastiques. Une fois dans la tente,
je regarde dans le noir sur le petit écran de l'appareil photo
numérique toutes les photos prisent dans la journée et efface
les moins bonnes. Puis je lis un livre pendant environ 2h grâce
au rétro-éclairage du PSION. Vers 22h30, je m'endors.

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