Un monde idéal

Comme la plupart des gens, j'aimerais bien pouvoir vivre dans un monde où les richesses seraient équitablement partagées entre tous. Ce serait sûrement un "monde idéal". Seulement, pour y arriver, il faudrait nécessairement passer du "capitalisme sauvage" à ce que j'appellerais le "socialisme intégral planétaire".

Dans ce genre de société, chaque région du globe serait pourvue des infrastructures nécessaires à son bon fonctionnement et il n'y aurait pas de compétition entre les régions. Tous les produits manufacturés seraient de la meilleure qualité possible. Qu'il s'agisse d'industries, de commerces, d'écoles ou d'hôpitaux; tout serait mis en oeuvre, quoiqu'il en coûte, pour permettre à chacun d'avoir sa place dans la société idéale de demain. Le but visé serait l'autonomie régionale dans un contexte de mondialisation.

De nos jours, il n'est pas rare de voir nos gens perdre leurs emplois parce que les chefs d'entreprises préfèrent investir là où le coût de la main-d'oeuvre est le moins élevé. On voit donc que les entrepreneurs capitalistes sont motivés, avant tout, par leurs propres intérêts plutôt que par ceux de la collectivité.

Dans le socialisme intégral, ce ne sont pas les concepts de la "rentabilité" ni du "profit" qui prédomineraient. Ce serait plutôt le concept de l'utilité réelle que suscite l'existence ou non de telle ou telle entreprise qui déterminerait si celle-ci a bien le droit d'exister ou non. Il appartiendrait au peuple de faire ses choix. Si une entreprise serait considérée par la majorité (en supposant que cette majorité puisse très bien faire la différence entre ce qui est bien ou mal) comme étant foncièrement néfaste pour la santé (physique ou mentale), il faudrait alors voir, sans hésitation, à fermer cette entreprise et la remplacer par quelque chose de vraiment utile pour tout le monde. Néanmoins, on verra qu'il n'est pas aussi facile que ça d'intervenir dans ce champ d'activités lorsque des intérêts colossaux sont en jeu, comme dans l'industrie du tabac, par exemple, ou celle de l'armement. Chose certaine, le concept du "monopole" devrait nécessairement être mis au rancart et être remplacé par un concept qui favoriserait le développement planétaire des meilleurs produits possibles!

Mais le plus grand problème, à mon avis, serait sûrement celui qui consisterait à déterminer exactement ce que chaque "famille modèle" pourrait posséder en tant que "biens matériels". Est-ce que chaque famille pourrait avoir sa maison, son auto, un chalet à la campagne, un voilier, un ordinateur, etc... Ça aussi, ça reste à être déterminé. En tout cas, dans une société socialiste intégrale, chacun devrait apprendre à se contenter de ce qu'il aurait, car il n'y aurait pas d'augmentation de salaire, ni d'augmentation du prix des loyers. Et la spéculation, ce "fléau" moderne, n'existerait pas. Les salaires seraient tous plafonnés (dépendant, bien sûr, de la compétence de chacun) et chaque famille ne recevrait que ce qui lui est strictement nécessaire pour vivre au jour le jour. Le seul souci de chacun serait de trouver une activité qui s'avérerait vraiment utile pour l'ensemble de la collectivité. À mon avis, il faudrait diviser le secteur du travail en trois sections principales: novice, senior et expert. Chaque champ d'activité devrait fonctionner selon ce principe de base (échelle déterminant les salaires).

Dans une société socialiste intégrale, il n'y aurait personne qui mourrait de faim, ni personne qui n'aurait pas de toit sur la tête. Tout le monde serait décemment vêtu. Il n'y aurait pas de place pour l'anarchie ni pour certains comportements considérés "déviants" par le législateur suprême. Tout acte criminel serait aussitôt réprimandé. Celui qui tuerait un de ses semblables par méchanceté gratuite devrait nécessairement lui-même mourir! Dans la société idéale, l'avortement serait déclaré "inconstitutionnel", et chaque famille pourrait avoir deux ou trois enfants, après quoi une stérilisation obligatoire du couple devrait être envisagée. - C'est qu'il faudrait à tout prix éviter que le phénomène de la surpopulation mette tout le système en péril en engendrant une "masse excessive de main-d'oeuvre", ce qui aurait pour effet de confiner plusieurs citoyens au chômage forcé! - Nos jeunes réapprendraient à vivre de façon respectueuse pour eux-mêmes et envers leurs semblables. Mais ceci ne serait possible que si nous, les "vieux", pourrions leur donner l'assurance qu'il y a vraiment un avenir pour ce monde!... ce qui assez paradoxal, en mon sens, si vous avez pris connaissance du contenu de tout ce répertoire web! (Toutefois, il n'est pas impossible que ce soit là le genre de gouvernement qu'établira le Christ, pour ceux qui ne seront pas "ressuscités", lorsqu'il reviendra et règnera 1000 ans avec ses élus!) - Mais cela m'étonnerait beaucoup! (Voir Projet Oméga) - En tout cas, voilà en bref la société idéale à laquelle je voudrais bien appartenir si seulement on ne nous obligerait pas à recevoir ce satané "code d'identification personnel" sur la main!... ou ce que la Bible appelle couramment la "marque de la bête"! (Apoc. 13:15à18).

Aussi, peut-être devrions-nous toujours garder à l'esprit que la détérioration accrue de l'écosystème planétaire est directement proportionnelle au degré d'avidité matérialiste dont nous faisons preuve dans la vie. Plus il y a de production matérielle, plus il y a de consommation, et plus le niveau de pollution a des chances d'augmenter et de réduire nos chances de vivre en bonne santé sur cette terre. Puisque le livre de l'Apocalypse déclare solennellement que le jour viendra où "ceux qui détruisent la terre seront détruits", ne faudrait-il pas s'interroger sur la signification exacte de cette déclaration? (Voir Apoc. 11:18). Il est un fait que nous, les "occidentaux", sommes tous un peu responsables de la destruction graduelle de la planète terre... à cause justement de notre insatiable avidité matérialiste et notre besoin viscéral de démontrer absolument notre soi-disant "réussite" dans la vie! En effet, il ne saurait y avoir d'"offre" sans "demande". Or, étant donné que la population mondiale ne cesse d'augmenter, il serait donc logique d'admettre que l'"offre" croît en même temps que la "demande" et que la dégradation accélérée de l'écosystème planétaire en soit une conséquence directe.

À part le fait que les sociétés pétrolières, industrielles et minières, et les fabricants d'armes nucléaires, chimiques et bactériologiques soient les principaux agents destructeurs de la planète, nous le sommes tous un peu également en encourageant indirectement cette exploitation destructrice de la terre en consommant des "biens" provenant de ces sources. Peut-être devrions-nous sérieusement méditer là-dessus et apprendre à nous contenter de ce qui est vraiment "essentiel" dans la vie! Réfléchissons! Il est clair que, d'après la Bible, la terre appartient à celui qui en est le Créateur, à savoir Dieu! Même que tout ce qui se trouve sur la terre lui appartient également. Cette déclaration de l'Éternel par la bouche de son prophète est sans équivoque: "L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Éternel des armées!..." (Agg. 2:8). Or, si cette déclaration est véridique et qu'elle ne peut pas être annulée, il en ressort donc que tous ceux qui se sont arrogés le pouvoir de "posséder la terre" ne sont que des voleurs et des brigands avides de profits et de prestige personnel. Ceci dit, que croyez-vous que dirait l'Éternel si demain il faisait son apparition sur cette terre? Il dirait sûrement quelque chose comme: "Cette terre, que vous êtes entrain de détruire, est mienne et je la revendique de plein droit"! Qui oserait alors s'opposer à l'Éternel, si ce ne sont toujours que les mêmes gens avides de pouvoir et de prestige personnel?

Maintenant, avant de terminer, j'aimerais juste ici ouvrir une parenthèse sur un événement historique passé qui a malheureusement été ignoré par la plupart des gens et même des chrétiens. Il est un fait historique que les premiers chrétiens étaient tous de véritables communistes exemplaires. Cela vous étonne-t-il? Nous en avons la preuve dans le livre des Actes, où il est écrit, par exemple, que "Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun." (Actes 2:44-45) Et il y a aussi cet autre texte biblique qui nous dit que "La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait que que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux." (Actes 4:32) De toute évidence, si nous tenons compte de ce récit, nous n'avons pas le choix d'admettre que les premiers chrétiens connaissaient très bien le sens du mot "partage" puisqu'aucun d'entre eux ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais que tout était plutôt commun entre eux. En fait, ils ne faisaient que suivre l'enseignement du Maître qui leur avait dit : "Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même." (Luc 3:11) Ceci étant dit, pourquoi faudrait-il s'indigner sur le fait que les premiers chrétiens étaient tous de véritables communistes exemplaires? Je vous le demande! Pourquoi faudrait-il avoir peur des mots? En fait, le terme "communisme" ne vient-il pas du mot "commun"? Et les premiers chrétiens n'avaient-ils pas justement tout en "commun"? Or, qui sont donc ces gens qui sont prêts à tout pour conserver leurs acquis et qui s'opposeraient de toute évidence à de tels communistes, si ce ne sont toujours que ces mêmes insatiables capitalistes qui ne pensent qu'à s'enrichir aux dépens des simples citoyens?

Et une dernière question : Pour quelle vanité ce monde a-t-il vraiment été créé?