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Au
programme :
PAKISTAN
(Trajet
Inde-Pakistan .jpg 141Ko)
Pour l'histoire du Pakistan,
très liée à l'histoire de l'Inde, voir le site :
http://www.ifrance.com/pakistan/
Lahore
(20 aout 2004)
Après le passage de la
frontière, il me reste 20Km à faire jusque Lahore. Et ça
va être presque pire qu'en Inde. Les gens ont l'air plus riches,
les vélos se transforment en motos. Puis c'est d'un coup devenu
très nerveux, voir violent. Peut-être que la religion/culture
islamique y est pour quelque chose (j'en reparle dans la partie Iran).
Alors que, avec le sourire, j'arrose un peu et gentiment un jeune motard
qui me tourne autour depuis 5mn, celui-ci le prend très mal et
pour se venger me fonce dessus en me donnant un gros coup dans le coup.
Puis il se sauve lâchement.
Plus tard, en entrant dans la ville, je recevrai un gros coup de chaussure
dans le casque par deux jeunes qui "s'amusent" en moto. A priori,
les jeunes pakistanais aiment "s'amuser" avec vous mais il ne
faut surtout pas s'amuser avec eux !
En fait, je vis ce que j'avais pu lire sur le comportement des jeunes
iraniens vis à vis des cyclistes étrangers. En effet, en
Iran, quand on roule à vélo, il est courant de recevoir
des pierres ou de se faire piquer sa casquette par des jeunes en motos.
C'est juste un amusement pour eux... (j'en reparle dans la partie "Iran").
Et à priori, au Pakistan c'est pareil.
Même dans une aussi grande ville, ce sera dur de trouver quelqu'un
qui parle un peu anglais. En Iran, ce sera encore plus dur et en Turquie
presque impossible...
Question trafic, c'est un peu comme en Inde, le chacun pour soi ! La pollution
est aussi forte qu'à Delhi.
Par contre, les gens touchent moins au vélo qu'en Inde.
Je ne trouve pas d'hôpital correct, donc je prends le train pour
Quetta.
Train pour
Quetta
A ma grande surprise, dans les
gares, derrière les comptoirs, on trouve des fonctionnaires parlant
anglais. Et tout est beaucoup plus simple par rapport à l'Inde.
Les billets sont scrupuleusement vérifiés durant le trajet.
Départ 10h30 précis. Au début, le paysage est comme
en Inde : vert, plat, monotone, sale et pollué. Puis ça
devient très sec, tout jaune et désertique. Il y a parfois
de grandes tentes de nomades avec des dromadaires, chèvres ou moutons,
perdues au milieu de nul part. Le taux d'humidité est rapidement
passé de 80% à 5%.
Dans le train, les rares femmes sont toutes voilées, parfois "grillagées"
comme en Afghanistan. Le soir, les voitures se rempliront et il faudra
se défendre pour garder sa place. Heureusement, j'ai pris soin
de réserver une couchette. Je n'ai qu'à montrer mon billet
à ceux qui cherchent à me virer.
Quetta
Après 27h de voyage,
l'on arrive enfin à Quetta. Dernière grande ville pakistanaise
avant la frontière iranienne, avec au Nord la frontière
afghane. Donc, région assez dangereuse. On dit d'ailleurs que Ben
Laden se cache dans la région.
Je vais tout de suite à l'hopital le plus proche pour faire analyser
mes selles afin d'y détecter d'éventuel, et très
propable, parasite style "amibes". Mais ça ne donnera
rien, ils ne sont pas assez équipé.
La population est généralement sympathique, on vous invite
facilement à manger pour discuter (ce qui tient plus des habitudes
culturelles qu'un véritable geste de grand accueil). Mais en même
temps, quand vous traversez la rue, des jeunes s'amusent à vous
foncer dessus en vous frolant. Ou vous rentrez dans une boutique, un gars
vous tend la main, vous la lui donnez, puis il se met à la serrer
très fortement au point de vous l'écraser sans vouloir vous
lacher, avec un grand sourire l'air de dire "je suis le plus fort".
Certains marchant doublent les prix pour les étrangers...
Les docteurs de mon assurance rapatriement sont confiants sur mon état
de santé et mes problèmes de diarrhée. Ils pensent
que je manque de repos. Je reste donc 2 semaines à Quetta pour
me reposer...
Après deux semaines de repos, je pars vers l'Iran en train, toujours
aussi malade.
Conclusion
Pakistan
Gens plus nerveux et moins cool
qu'en Inde. Assez irrespectueux vis-à-vis des touristes. Ils aiment
rigoler des autres mais n'aiment pas que l'on rigole d'eux. La vengeance
est toujours la première de leur réaction quand ils se sentent
offensés.
A côté de mon hotel, il y avait des jeunes Afghans. Je leur
demande ce qu'ils pensent des USA. Ils me disent que c'est un pays puissant,
qu'il rêve d'y aller, que c'est des gens biens (sans en avoir probablement
jamais rencontré) qui mettent de l'ordre dans le monde, etc. Aucun
problème s'ils ont envahi leur pays et l'Irak ! Ahurissant ! Avec
les Pakistanais (jeunes ou moins jeunes), ce sera en général
le même genre de réponse... Même ici, les Etats-Unis
est le pays modèle, la référence où tout le
monde rêve d'aller. Et quand je discute avec un émigré
de 19 ans qui fait ses études aux US et qui est rentré au
Pakistan pour les vacances, il n'hésite pas à me dire qu'ici,
au Pakistan, c'est la "merde", les gens sont mauvais, et qu'il
veut vite repartir aux US.
J'ai eu l'occasion de voir des femmes "grillagées" à
Quetta. Alors que le mari rentrait dans une boutique, il ordonnait à
sa "femme" (?), comme on parle à un chien, de rester
dehors, la femme est restée dehors debout en plein soleil attendant
sagement son maitre sans broncher.
Pour ceux
qui partent (Pakistan)
Entre Lahore et Quetta, c'est
plutot plat et désertique. Il faut aller au nord pour trouver des
beaux paysages.
La frontière entre l'Iran-Pakistan-Afghanistan est parait-il dangereuse.
La circulation est à peu près aussi fole qu'en Inde, évitez
à tout prix les grandes villes.
IRAN
Train Quetta-Zahedan
(2 aout 2004)
Avant de monter dans le train,
je vérifie que mon vélo y est. Puis une jeune fille m'appelle,
justement de la voiture où j'ai ma place réservée.
C'est Dalia, 26 ans, master d'anglais, on peut communiquer, son anglais
est parfait. A priori, elle aussi rêve de quitter le Pakistan pour
l'Europe ou les USA. Elle est contente de trouver un "single"
sans "girlfriend". Malheureusement, je ne suis pas islamiste,
et très loin de l'être. Elle venait juste dire au revoir
à sa mère qui prend le train pour se rendre, comme la plupart
de ses occupants, en pèlerinage à Mashhad (Nord-Est de l'Iran,
ville où l'Imam Reza, qui fut le 8ème Imam et direct descendant
du prophète Mahommet, mort en 817 par empoisonnement), Dalia nous
quittera dès le départ du train.
Dans cette voiture, à part moi et un "businessman", il
n'y aura que des femmes. Des vieilles bigotes qui vont d'ailleurs essayer
de me virer et se plaindront de ma simple présence. Je comprends
mieux la situation quand, alors que je répare un walkman pour des
jeunes garçons de la voiture voisine, ceux-ci osent rentrer dans
notre voiture afin de regarder l'opération du walkman. Les vieilles
femmes se mettent alors à crier pour ne pas qu'on les voit et tentent
de se cacher derrière de grands draps. Je sourie tout en continuant
mon travail sur ce walkman, les garcons sont obligés de sortir...
Après une invitation, non intéressée (nous ne sommes
plus en Inde), dans la cabine des 3 grands responsables du train avec
qui je mange, je retourne dans ma voiture. Alors qu'elles n'avaient et
que je n'avais à priori pas le droit de leur parler, les 2 jeunes
filles (Sadia 20ans et Alia 21ans) qui étaient assises derrière
moi se mettent à me parler sous le regard approbateur de leur mère...
Je ne vous cacherai pas qu'elles aussi rêvent (mère compris?)
de partir en Europe ou aux USA... Donc on discute des relations hommes-femmes,
que je trouve mauvaises, imposées par l'islam. Elles me disent
qu'il n'y a pas de problème entre hommes et femmes au Pakistan
et qu'elles sont totalement libres de porter ou non le voile. Que la religion
islamique est la meilleure, etc. J'aurai le même genre de discution
plus tard à Esfahan (Iran) avec 3 jeunes filles beaucoup trop fermées
dans leur monde islamiste. Ce n'est pas par hasard si ces pays cherchent
à limiter toute intrusion extérieure. Le jour où
le peuple ne sera plus enfermé / manipulé, il aura enfin
les yeux ouverts et cet extrémisme religieux ne tiendra plus...
Ce voyage en train se terminera à Zahedan, première grande
ville à l'est de l'Iran. Je dis au revoir à toutes les connaissances,
et me voici à 22h30, dans une ville encore trop vivante, au milieu
de fous à motos qui crient en voyant mon vélo et à
la recherche d'un hotel pas cher. Je finirai par trouver vers minuit !
Lendemain matin, je prends le bus pour Esfahan. Avec une semaine de visa,
faut pas que je traine. Quelle vie !
Esfahan
(4 sept2004)
Tandis qu'au Pakistan, l'on
ne voyait pratiquement plus de femme, en Iran on en voit beaucoup plus.
Mais elles sont toutes volées de noir et portent aussi souvent
un chador (comme une grande robe) noir. Au Pakistan, il y avait un peu
de couleur dans le voile ou le chador, c'était donc moins triste
au premier coup d'oeil. Aussi, en Iran les femmes se maquillent beaucoup
moins, voir même pas du tout ou juste d'un peu de noir...
Esfahan est pour moi comme une vieille ville européenne (des années
1960?), sans grand intérêt. Beaucoup de vieilles voitures,
2 CV, renault, peugeot, etc., qui dégagent leur pollution.
Je vais bizarrement y croiser beaucoup de cyclistes qui partent vers l'Asie
(mais qu'est-ce qu'ils vont faire là-bas ? L'Amérique du
Sud les amis !), dont Peter (27ans) et Joni (assistante sociale, 24ans),
un couple belge qui vont avoir une très mauvaise expérience
du vélo en Iran :
Comportement
des Iraniens avec les cyclotouristes
L'Iran est fortement apprécié
pour l'hospitalité de ses habitants. Mais en contre-partie les
cyclistes étrangers font souvent l'objet d'un profond manque de
respect.
Par exemple, voici l'histoire de Peter et Joni :
Alors qu'ils entraient dans Téhéran, deux jeunes sur une
moto se sont mis à harceler Joni. Lui tournant autour, ils ont
fini par lui toucher les fesses. Peter s'est probablement faché,
en sachant que sur un vélo, face à une moto, l'on ne peut
pas faire grand chose. Puis les 2 jeunes Iraniens ont foncé sur
lui en démolissant sa roue arrière. A peine l'acte fini,
nos 2 malfrats s'enfuyaient en rigolant.
Vous pouvez lire aussi les récits de "Fred.Ferchaux.free.fr"
qui se faisait, entre autres, voler sa casquette, extraits :
" Il faudra savoir ce que pensent ces dites
autorités religieuses de cela : sillonnant la ville à vélo,
parmi un dédale de voies semi-rapides avec sans cesse des véhicules
réalisant des manoeuvres effarantes (reculer sur une ou deux centaines
de mètres, faire un demi-tour en pleine chaussé à
4 voies, etc...), je vois deux jeunes à moto venir à contre-sens,
et se diriger droit sur moi. Visiblement, ils m'en veulent, et je tends
le bras pour parer le coup, mais c'est en fait à ma casquette qu'ils
en veulent. Mon bras les a gêné, la casquette ne fait que
voltiger. Je la récupère, un peu mécontent, surtout
qu'on peut dire qu'ils ont agi sans douceur, contrairement à leurs
deux compères un peu après Shiraz, au début de mon
voyage en Iran. Je repars, puis soudain, au bout d'une minute, je sens
un violent coup à la tête, je manque tomber dans les vap',
mais arrive à maîtriser mon vélo qui allait droit
dans le décor : ce sont mes deux connards qui, cette fois, ont
réussi à me prendre ma casquette, et aucune intention de
la rendre.
En fait,
qu'ils me volent la casquette, passons. Mais c'est cette totale irresponsabilité
de leur acte : à la vitesse de leur moto, ils auraient pu m'assommer,
ou me faire chuter contre un autre véhicule. En fait, si tel avait
été le cas, je présume que ça les aurait fait
marrer encore plus. Dans mes nombreux voyages dans une soixantaine de
pays à ce jour, je n'ai jamais rencontré un tel acte d'incivilité,
de plus par deux fois. Cette récidive serait sur le point de me
faire regretter tout le bien que j'ai dit jusqu'à présent
de ce pays. En fait, j'y verrai encore là le trop grand poids exercé
par la religion : une religion véritable carcan social, de plus
en plus mal supporté par une population urbaine globalement de
mieux en mieux éduquée. Alors, des frustrations peuvent
s'exercer contre plus faible que soi (à apprendre à se soumettre,
on apprend aussi à chercher à soumettre l'autre), encore
plus si c'est un Etranger, source également de ces frustrations.
Alors,
comme ce chauffeur de bus qui crânait à compter les billets
tout en conduisant, ces jeunes se lancent dans des sortes d'enjeu - sauf
que la ou les victimes potentielles ne sont pas leurs copains, mais des
étrangers, dans tous les sens du terme, auquel visiblement ils
éprouvent un mépris suffisant. Dans quelques années,
une fois le plaisir passé de voir pour la première fois
des Etrangers, je me demande comment seront les relations avec les touristes
? Et je me dis que la naturelle hospitalité musulmane (qui na
en fait rien à voir avec lislam : une population est hospitalière,
sans que la foi nait quelque chose à y voire) risquera de
laisser la place à des relations sauvages.
Et les
ayatollahs, retardant la mise en phase du pays, surtout des villes, avec
la modernité, porteront une grande partie de la responsabilité
de cet état de fait, qui ne fera pas que rejaillir sur les Etrangers.
Mais ces vieilles barbes, engluées dans leur rêve d'un monde
fini et mort, sont-ils seulement capable de comprendre le monde réel
? Ses attentes, les aspirations d'une population, qui finira par préférer
l'occidentalisation pure et dure, modèle Bush, à une version
moderniste de l'islam ? l'exemple turc proche pourrait pourtant être
un excellent exemple de mutation en douceur d'une société
inféodée à la religion."
Personnellement j'ai eu
la chance de ne pas avoir le temps de faire trop de vélo en Iran
(j'avais un visa de transit d'une semaine), mais l'on m'a fait des queues
de poisson (voiture de jeunes), j'ai évité des cailloux
que des gamins s'apprêtaient à me lancer, puis je ne suis
pas tombé quand des gamins ont osé s'accrocher à
l'arrière du vélo pour me faire...tomber.
Mais le simple touriste
sans vélo n'est pas à l'abri d'ennui. Alors que j'attends
un bus, toujours autant fatigué par ma maladie, couché sur
les sièges d'une salle d'attente quasi vide, un gamin de 12 ans
vient s'amuser à me jeter des graines de tournesole dans la figure.
Je lui montre que ça ne me fait pas rire du tout, mais il continue
de plus en plus fort. Au bout d'une demi-heure je l'attrape et lui tord
le bras pour qu'il cesse. Il ne me regardera plus, fâché
et touché dans sa fierté... Ca promet pour l'avenir... encore
un personnage qui à la moindre attaque ne pensera qu'à se
venger.
On aime rigoler et s'amuser avec le touriste ici. C'est comme un extra-terrestre,
une marionnette marrante.
Mais l'inverse n'est absolument pas permis...
Pourquoi
ce manque de respect vis à vis du touriste ?
Peut-être un besoin de s'exprimer, de se libérer dans une
société aux nombreux interdits/tabous.
Le fait aussi que les pays "modernes" sont montrés du
doigt et présentés par l'institution islamique comme des
pays dépravés. Ce qui entraine une dépréciation
et probablement ce manque de respect.
Puis peut-être encore à cause d'une éducation qui
repose trop sur l'enseignement religieux. Ce ne sont plus les parents
qui éduquent leurs enfants mais l'Imam du quartier et ce que dit
le Coran. Et il ne dit pas forcément qu'il ne faut pas jeter des
cailloux aux étrangers ou sur les trains...
Conclusion
Iran
Je trouvais les Pakistanais
pas très cool par rapport aux Indiens, mais les Iraniens sont peut-être
encore beaucoup moins cool...
En arrivant en Iran, avec les beaux bus Volvo, les quelques belles voitures
modernes, les superbes routes, et les rues des villes comme en Europe,
on s'imagine être dans un pays bien organisé à la
population intelligente, mais non ! Il y a bien des comportements qui
me font penser à l'Afrique ou l'Inde ! Dans la rue, on se bouscule
aussi sans s'excuser. Alors que vous attendez votre tour dans une boutique,
on vous double. Puis sur les routes, c'est chacun pour soi, personne n'a
l'air capable de se ranger sur sa droite, ce qui bloque sans arrêt
le trafic arrivant derrière. La nuit, tout le monde est en plein
phare s'éblouissant les uns les autres, etc.
Pour ceux
qui partent (Iran)
Pour le visa Iranien qui est
un gros problème : http://www.iranianvisa.com
Depuis Delhi et la Turquie, l'on vous donne un visa de transit d'une semaine
non prolongeable... Une semaine, même tout en bus, c'est très
court et l'on ne voit pratiquement rien !
La route de Zahedan jusque Yazd est assez étroite et probablement
dangereuse à vélo. De Yazd à Esfahan, c'est plus
large mais peut-être sans intérêt.
Je vous laisse lire le paragraphe "Comportement iranien avec les
cyclotouristes" ci-dessus.
Personnellement, je ne reviendrai pas en Iran pour y faire du vélo.
Même s'il y a peut-être quelques endroits jolis, c'est surtout
un pays de déserts. Ca va quelques jours, mais l'on s'en lasse
vite. Au niveau de la frontière pakistanaise, le vent venait du
nord. Côté frontière turc, il venait d'ouest.
A lire aussi, les récits de Fred.Ferchaux.free.fr.
TURQUIE
Frontière
difficile (8 sept 2004)
Passage frontalier très
long avec un fonctionnaire Turc énervé qui quitte son poste
avant l'heure. Tout le monde devra attendre 40mn à cause d'un petit
con ! Ca commence bien !
Depuis l'Inde, j'ai pris l'habitude de remuer les fainéants qui
ne veulent pas assumer leur fonction. Donc je vais jusque dans les bureaux
pour avoir mon tampon d'entrée. Comme je suis étranger francais,
ils bougeront et me le donneront rapidement.
Quand même 2h d'attente au total pour mettre un tampon de sortie
et un tampon d'entrée sur un passeport ! En Amérique Latine,
ça n'a jamais pris plus de 30mn, le plus souvent à peine
5mn !
Enfin...! Je suis en Turquie ! Il fait noir, mais je réussis très
facilement à trouver une place tranquille au milieu d'un champ
pour planter ma tente [photo].
Aah, ce que c'est bon d'être loin de tout bruit et toute pollution
!
Le fait d'avoir un peu roulé au niveau de la frontière (70Km)
a suffi à détériorer encore davantage ma santé.
La diarrhée extrêmement liquide a redoublé et je suis
épuisé.
Donc, dès que je peux, je prends le bus pour Ankara, grande ville
où j'espère me faire soigner et trouver en même temps
les visas des pays suivants.
Hopital,
Ankara, FIN
Dès mon arrivée
à Ankara, je vais dans un très grand hôpital. On m'y
met sous perfusion et m'y fait des analyses de sang et des selles. Le
gros problème en Turquie est que pratiquement personne ne parle
anglais. De plus, ils n'ont pas l'air d'avoir la même logique que
moi. A vrai dire, depuis l'Inde, j'ai l'impression que les gens n'ont
plus de logique. Puis ici encore, même quand ils ne comprennent
rien, ils disent oui, ok. Ca complique beaucoup les choses !
Dans ce très grand hopital, tout le monde me parle turc. Et quand
je leur explique que je suis Français et que je ne comprends pas
le turc, ils réfléchissent puis continuent de me parler
en turc. Ahurissant !
Après 3 jours passés à "me balader" dans
l'hôpital, je finis par trouver des docteurs qui s'occupent réellement
de mon cas. Ils m'expliquent qu'ils ne savent pas ce que j'ai. Ils ont
trouvé dans mes selles un parasite style amibe ("giardiose")
mais il n'était pas actif et d'après eux, ce n'est pas lui
qui cause les diarrhées. Comme j'ai déjà pris, sans
succès, en Inde les médicaments qu'ils pensaient me donner
(médicaments pour tuer les parasites), ils m'en proposent d'autres
pendant 10 jours et si ça ne fonctionne pas, je peux essayer "une
autre marque"... Ca ne me semblait pas très fiable comme méthode...
Les médecins francais de mon assistance médicale acceptent
le rapatriement. Donc je rentre en France ce dimanche 19 septembre 2004.
Au début, au Pakistan, j'étais plutôt opposé
à rentrer en avion pour passer l'hivers sous la pluie près
de Lille, mais voyant le déroulement de la maladie, je me dis que
j'aurai beaucoup plus de chance de guérir dans mon petit village
natal, que dans toutes ces villes polluées. Puis les pays qu'ils
me restaient à visiter sur ma route sont tout près de la
France, je pourrai facilement y passer plus tard. Et j'avoue qu'ils ne
m'intéressent pas trop.
Ce retour en avion signe donc la fin de ce tour du monde de 26 mois !
Ne reste que le regret d'un retour glorieux raté, auquel j'avais
temps rêvé, sous les spots des télévisions,
journaux, radios du monde entier... (je rigole bien-sûr, de toutes
manières je ne rempli même pas tous les critères de
la CTMB...)
Une
fois guéri (espoir tu me tiens), je vais m'occuper du livre de
ce tdmbent. Ce sera des récits plus marrants avec plus de jeux
de mots et des discutions avec le vélo à qui j'ai appris
à parler. Si vous êtes inscrit sur la newsletter, vous serez
prévenu de sa parution.
Puis après, je ferai des présentations de photos et explications
sur le voyage.
Il y en a pour des mois et des mois de travail...
Ensuite, je le promets,
je trouverai un boulot, me marrierai, et aurai des enfants comme tout
le monde !
Pour ceux qui préparent
un tour du monde ou un grand voyage à vélo, j'ai désormais
plus de temps à vous consacrer... N'hésitez pas !
Matth de Ankara, 18 sept
2004.
43 985 km.
Résumé
des dons pour les écoles de Carl Georg :
(voir le menu "mission" pour plus d'infos)
A partir du moment ou j'ai menacé
de stopper les mises à jour de ce site, les dons ont commencé
à venir :
150 (mes parents)+50+20+30+25+15+30+100+30 = 450 euros.
Donc je vais sous peu faire un transfert de 500euros vers le compte Chinois
de Carl Georg.
Je remercie de nouveau grandement tous ceux qui ont agi. Ayant vécu
dans ses écoles et connaissant ce grand bonhomme de Carl Georg,
je peux vous assurer que votre argent sera utilisée 100% à
bon escient. Il ne s'agit pas d'une grosse association qui "balance"
l'argent par les fenêtres, bien au contraire.
Les nouveaux dons sont toujours acceptés avec plaisir... (voir
le menu "mission" pour plus d'infos)
La giardiose
(octobre2004)
Après
analyses de sang et de selles (3 pôts), les médecins francais
ont trouvé comme en Turquie, une giardiose ("giardiose",
document .pdf). J'ai donc
reçu un traitement (Zentel) de 5 jours (1 au 6 octobre). A la fin
du traitement, je me sentais mieux. Ca a duré 1 semaine, puis les
diarrhées et la fatigue sont revenus. Donc on a recherché
de nouveaux dans mes selles des kystes de "giardiose" (5 nouvelles
analyses). Mais plus rien !
Est-ce à cause du laboratoire privé auquel j'ai maintenant
à faire, et dont les analyses ne sont pas très bonnes ?
Est-ce à cause du premier traitement au Zentel qui a tellement
affaiblit le parasite que ce dernier n'éjecte plus de kystes dans
les selles ?
Les symptomes que j'ai correspondent exactement aux symptomes de la giardiose...
13 février, Le docgastro
Crinquette (qui fait des dépassement d'honnoraire à 50 euros
!) me fait une fibroscopie et coloscopie (examen visuelle à l'intérieur
du colon) avec biopsies (prélévements). Un mois après,
les résultats sont négatifs, il ne trouve rien d'anormal
ou jusque quelques rares nodules .
J'ai toujours des nausées,
des crampes à l'estomac et des diarrhées dès que
je fais un exercice physique très fatigant (vélo).
FIN |